Une chercheuse publie sa thèse sur les opposants au GPI2 Lyon Turin. Conséquence deux mois de prisons avec sursis.
Ce GPI2 consiste à créer une nouvelle ligne ferroviaire encore plus couteuse qu’inutile.
La mafia est entrée dans la danse et profite côté Italien des ressources publiques. Un grand mouvement populaire NoTav s’oppose à cette absurdité. Mais la violence de la répression est incroyable. Un écrivain a déjà été poursuivi, voici maintenant une recherche universitaire qui est condamnée.
Deux mois de prison pour une thèse universitaire sur les opposants au Lyon-Turin
En 2013, Roberta Chiroli, écrivait un mémoire d’anthropologie sur le mouvement No Tav contre la LGV Lyon-Turin. Elle vient d’être jugée « moralement complice » de violence aggravée et d’occupation de terrains. Motif : elle a utilisé le « nous participatif » pour rédiger sa thèse.
« Nous montrerons que », « nous verrons que », « comme nous pouvons le constater ». Ces formules certes peu esthétiques sont fréquemment utilisées dans les travaux universitaires. Elles permettent de ne pas écrire une thèse à la première personne du singulier, d’inclure le lecteur et… de se retrouver devant la justice.
C’est ce qui est arrivé à Roberta Chiroli, une Italienne aujourd’hui âgée de 29 ans. Le 15 juin dernier, l’ancienne étudiante de l’université Ca’ Foscari di Venezia, a été condamnée à deux mois de prison avec sursis pour complicité morale dans des violences aggravées et occupation de terrain.