Dossier cendres Tembec et Dalkia.

De plus en plus d’entreprises industrielles se dotent de chaudières à biomasse et deux d’entre elles, Tembec (papeterie de Tartas) et Dalkia (Papeterie de Biganos-33) ont déposé un projet d’épandage de cendres issues de ces chaudières dans les champs d’agriculteurs volontaires. La procédure a été précédée d’une enquête publique puis le commissaire enquêteur a donné un avis favorable et des cendres ont été épandues en Chalosse au cours du printemps 2013.

Nous avons été saisis par une personne à ce problème des risques que pouvaient présenter ces épandages car les cendres contiennent des résidus de métaux lourds, en quantité inférieure à la norme prescrite certes, mais nous craignons un effet cumul dans les sols. Les cendres constituent, en temps normal, un engrais intéressant pour les champs. Mais celles-ci contiennent du plomb, du cadmium, un peu de mercure et d’autres EMT (Elements-traces-métalliques) dont on ne connaît pas, à moyen ou long terme, le comportement dans les sols.

Ces épandages s’ajoutent à l’utilisation de nombreux pesticides, herbicides et fongicides utilisés dans l’agriculture industrielle, ils s’ajoutent aux épandages des résidus de stations d’épuration à travers le département.

Tembec et Dalkia ont donné des idées à d’autres entreprises qui vont emboiter le pas (Les plumes Castex de Dax ont suivi déjà) car l’épandage des cendres permet d’économiser des sommes importantes qui, sinon, auraient été investies dans le traitement de ces déchets. Pour information, les épandages concernent 31 communes de Chalosse et 25 de Haute-Lande et Côte nord. Les conserveurs Maïsadour, Bonduelle, Vivadour refusent de travailler avec les agriculteurs qui recevraient ces cendres sur leurs champs et, par mesure de précaution, les commissaires-enquêteurs ont décidé que, dans un premier temps, les épandages ne concerneraient que les champs consacrés aux cultures pour les animaux. Sauf que nous mangeons les animaux en question et que nous finirons, un de ces jours, par concentrer nous aussi les constituants toxiques en question dans nos organismes en plus des autres pollutions chroniques.

Pour ces différentes raisons, les Amis de la Terre 40 ont adressé, début décembre, une lettre à Monsieur le Préfet afin de lui poser plusieurs questions relatives aux conséquences de ces épandages.

Les différents documents de ce dossier sont consultables sous cet article.